CONFESSIONS D’UNE PRINCESSE POP
Son amitié avec Luc Besson, la télé, sa légendaire timidité… A l’occasion de la sortie d’ « Arthur et le Minimoys : la vengeance de Maltazard », la star qui prête sa voix à Sélénia se dévoile un peu...
Vous prêtez de nouveau votre voix à Sélénia, la princesse des « Minimoys » de Luc Besson. Qu’a-t-elle de commun avec vous ?
Mylène Farmer : Elle est rousse, espiègle et touchante. Luc a peut-être pensé à moi quand il a crée le personnage.
Vous êtes fidèle à Luc Besson depuis qu’il a réalisé le clip de « Que mon cœur lâche » en 1993. Comment est née votre amitié ?
MF : Pour le tournage de son film « Atlantis », il m’a offert de réaliser un de mes rêves : découvrir l’Arctique et sa banquise. Le mirage du paradis blanc ! Ce fut inoubliable de beauté et de silence.
Vous êtes deux personnalités plutôt atypiques. Qu’est-ce qui vous rapproche l’un de l’autre ?
MF : Un goût prononcé pour la discrétion, les confidences et… les crêpes.
Madonna était votre alter ego dans la première aventure d’Arthur. Vous êtes-vous rencontrées ?
MF : Malheureusement, non, mais nous avons presque réalisé un duo, à quelques milliers de kilomètres de distance, puisqu’elle interprétait Sélénia dans la version américaine d’ « Arthur ».
Avec Sélénia et Milla Jovovich (son ex-femme, ndlr) dans le « Cinquième Elément », Luc Besson semble fasciné par les chevelures flamboyantes. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
MF : Il a bien raison puisque les rousses semblent lui porter chance.

Dans vos chansons, dans vos clips et sur scène, vous n’hésitez pas à vous mettre à nu. Pourquoi vous montrer aussi discrète lorsqu’il s’agit d’assurer votre promotion ?
MF : Parce qu’il existe une différence fondamentale entre créer et promouvoir. La vraie « mise à nu », qui me met véritablement mal à l’aise, c’est quand je dois parler de moi.
Une discrétion qui alimente le mythe du « mystère » Farmer…
MF : Non, c’est ma nature, tout simplement.
Regardez-vous des séries télé ? Et quelles sont vos préférées ?
MF : Parfois, je me détends devant « Dexter », « Cold Case » ou « La Caravane de l’étrange ». Que des sujets légers, comme vous pouvez le constater !
Certaines émissions vous choquent-elles ?
MF : Celles où les gens oublient toute notion de pudeur sous prétexte de passer devant une caméra.
Après « Giorgino » de Laurent Boutonnat en 1994, vous allez renouer avec le cinéma dans « L’ombre des autres », adapté du roman de Nathalie Rheims. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
MF : Le temps pour moi de rencontrer à la fois une belle histoire et une belle personne. Cela peut prendre quelques années…
Longtemps vous avez trouvé refuge dans l’anonymat aux Etats-Unis. Vous vous y sentez toujours aussi bien ?
MF : Il y a un temps pour tout. New York reste une ville dotée d’une vibration qui lui est singulière et propice à l’inspiration. Los Angeles appartient au passé, je n’ai plus rien à composer là-bas.
Dans la vie privée, on vous imagine complexe. Pourtant, votre meilleure amie, Nathalie Rheims, affirme que vous êtes la simplicité même. Qu’en est-il vraiment ?
MF : La simplicité n’est pas incompatible avec une certaine complexité. Pour autant, j’espère être quelqu’un de simple à vivre…
Le 7 décembre, vous sortez « N°5 On Tour », un double album live de votre dernière tournée. Préférez-vous composer et enregistrer des chansons ou vous produire sur scène ?
MF : Les deux me son indispensables. J’aime l’intimité du studio et j’ai besoin du vertige que procure la scène.
Propos recueillis par Uriell CEILLIER